Don de cellules et d’organes

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L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la santé…

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L’OMS a mis au point une classification internationale des maladies (CIM) qui…

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L’OMS a mis au point une classification internationale des maladies (CIM) qui…

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L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la santé…

| Don d’organes

L’OMS a mis au point une classification internationale des maladies (CIM) qui…


Don de sang

A l’heure actuelle, aucun médicament ne peut remplacer le sang humain. Il est donc indispensable que des volontaires acceptent de donner leur sang pour aider des personnes malades.

Une fois le sang prélevé chez un donneur, ses différents composants (globules rouges, plasma, plaquettes) sont séparés, traités et préparés pour être transportés vers les hôpitaux.

En Belgique, le Service du Sang de la Croix-Rouge est l’acteur principal dans le domaine de la transfusion sanguine.

Médecin tenant un flacon de sang.
Les groupes sanguins

Pour définir la compatibilité ou l’incompatibilité sanguine entre un donneur et un receveur, on se base sur les systèmes ABO et Rh.

  • Le système ABO permet d’attribuer à chaque personne une lettre qui caractérise son groupe sanguin : A, B, AB ou O ;
  • Le système Rh détermine si cette personne est Rh positif ou négatif.

Généralement, les receveurs sont transfusés avec les globules rouges et les plaquettes d’un donneur de leur propre groupe sanguin.

Les personnes du groupe O sont considérées comme des donneurs universels, ils peuvent donc donner leurs globules rouges à n’importe quel receveur. Tandis que les personnes du groupe AB+ sont des receveurs universels, ce qui signifie qu’ils peuvent recevoir du sang de tous les groupes.

Les conditions pour donner son sang

Toute personne peut donner son sang, tant qu’elle répond aux conditions suivantes :

  • être en bonne santé ;
  • être âgée de minimum 18 ans ;
  • peser au moins 50 kg ;
  • ne présenter aucun risque de transmettre des maladies infectieuses.

En plus de ces éléments, certaines contre-indications existent, qui pourraient écarter le donneur temporairement voire, dans certains cas, définitivement. Citons par exemple : une intervention chirurgicale récente, un voyage dans un pays à risque, une grossesse en cours, des comportements sexuels à risques, etc.

Le déroulement d’un don de sang 

Le don de sang s’effectue dans un centre de prélèvement ou dans un lieu de collecte mobile, parfois installé lors d’événements publics, sur des campus universitaires, etc.

Il se déroule en plusieurs étapes :

  • un questionnaire médical à remplir, qui permet d’évaluer l’état de santé de la personne, ses des antécédents médicaux et chirurgicaux, les médicaments qu’elle prend, ses voyages récents et d’éventuels comportements à risque ;
  • un entretien médical confidentiel et gratuit avec un médecin, pour évaluer si le don ne présente aucun risque pour le donneur ou pour le receveur ;
  • Le don de sang proprement dit d’une durée moyenne de 10 minutes. La quantité de sang prélevée déprendra du poids et de la taille du donneur.

A noter que chaque donneur ne peut effectuer que 4 dons de sang maximum par an avec un délai de minimum deux mois entre deux dons. Il s’agit d’un acte volontaire et non rémunéré.


Don de plasma

Le plasma est la partie liquide du sang dans laquelle se trouvent des protéines utiles pour traiter certaines maladies de la coagulation, de l’immunité et pour prendre en charge les hémorragies massives.

Jeunes donneurs de sang  détendus dans une salle d'hôpital.
Les conditions pour donner son plasma

Toute personne peut donner son plasma, tant qu’elle répond aux conditions suivantes :

  • être en bonne santé ;
  • être âgée de minimum 18 ans ;
  • peser au moins 50 kg ;
  • ne présenter aucun risque de transmettre des maladies par le sang.

En plus de ces éléments, certaines contre-indications existent, qui pourraient écarter le donneur temporairement voire, dans certains cas, définitivement. Citons par exemple : une intervention chirurgicale récente, un voyage dans un pays à risque, grossesse en cours, comportements sexuels à risques, etc.

Le déroulement d’un don de plasma 

Le don de plasma s’effectue exclusivement dans un centre de prélèvement.

Il se déroule en plusieurs étapes :

  • un questionnaire médical à remplir, qui permet d’évaluer l’état de santé de la personne, ses des antécédents médicaux et chirurgicaux, les médicaments qu’elle prend, ses voyages récents et d’éventuels comportements à risque ;
  • un entretien médical confidentiel et gratuit avec un médecin, pour évaluer si le don ne présente aucun risque pour le donneur ou pour le receveur ;
  • Le don de plasma dure environ 45 minutes. Le sang prélevé passe dans une machine qui retient le plasma mais rend les globules rouges, les plaquettes et les globules blancs au donneur.

Contrairement au don de sang, le don de plasma peut être effectué toutes les 2 semaines. Il s’agit d’un acte volontaire et non rémunéré.


Don de plaquettes

Les plaquettes permettent de stopper les hémorragies et sont utiles pour les patients transplantés, atteints de cancer ou de maladies du sang comme la leucémie.

Médecin remplissant un questionnaire médical avec son patient.
Les conditions pour donner ses plaquettes

Toute personne peut donner ses plaquettes, tant qu’elle répond aux conditions suivantes :

  • être en bonne santé ;
  • être âgée de minimum 18 ans ;
  • peser au moins 50 kg ;
  • ne présenter aucun risque de transmettre des maladies par le sang.

En plus de ces éléments, certaines contre-indications existent, qui pourraient écarter le donneur temporairement voire, dans certains cas, définitivement. Citons par exemple : une intervention chirurgicale récente, un voyage dans un pays à risque, grossesse en cours, comportements sexuels à risques, etc.

Le déroulement d’un don de plaquettes 

Le don de plaquettes s’effectue exclusivement dans un centre de prélèvement et sur rendez-vous.

Il se déroule en plusieurs étapes :

  • un questionnaire médical à remplir, qui permet d’évaluer l’état de santé de la personne, ses des antécédents médicaux et chirurgicaux, les médicaments qu’elle prend, ses voyages récents et d’éventuels comportements à risque ;
  • un entretien médical confidentiel et gratuit avec un médecin, pour évaluer si le don ne présente aucun risque pour le donneur ou pour le receveur ;
  • Le don de plaquettes. Le sang prélevé passe dans une machine qui retient les plaquettes et un peu de plasma et qui rend les globules rouges et les globules blancs au donneur.

Le tout dure environ 2 heures.

Le don de plaquettes peut être effectué une fois par mois, avec un maximum de 24 dons par an (dons de sang inclus). Il s’agit d’un acte volontaire et non rémunéré.


Don de cellules souches

Les cellules souches hématopoïétiques (CSH) se trouvent principalement dans la moelle osseuse. Elles produisent la plupart des cellules sanguines que sont les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes. Leur rôle est de permettre le renouvellement constant du sang dans l’organisme.

Donner ses cellules souches permet d’aider les malades souffrant de leucémie, d’un cancer ou encore d’anémie, mais elles sont aussi utilisées dans le traitement des personnes souffrant d’une maladie hématopoïétique (maladie empêchant la production de ces cellules).

Plus d’infos :

Une médecin discutant avec une patiente dans son cabinet et tenant un formulaire.
S’inscrire comme donneur volontaire 

Pour pouvoir être donneur de cellules souches, les conditions sont identiques à celles des donneurs de sang à la différence que l’âge maximum est limité à 40 ans.

Lorsque l’on s’inscrit au Registre National des Donneurs de cellules souches, le don n’est pas immédiat comme c’est le cas pour les plaquettes par exemple. Ici, le donneur se trouve dans une sorte de liste d’attente et sera contacté lorsqu’un malade compatible aura besoin de cellules souches. Cela peut prendre quelques semaines, plusieurs années mais le donneur potentiel ne sera peut-être même jamais appelé.

L’inscription se déroule en plusieurs étapes :

  • Une préinscription sur le site Registre National ;
  • Un entretien médical confidentiel ;
  • La signature d’un formulaire de consentement éclairé ;
  • Le prélèvement d’un échantillon de sang, pour analyse ;
  • La validation de l’inscription au Registre. Sauf résiliation du donneur, cette inscription sera effective jusqu’à ses 60 ans.
Le déroulement d’un don de cellules souches 

Lorsqu’un malade est compatible avec le donneur, ce dernier est contacté et un rendez-vous est fixé avec le médecin chargé du prélèvement.

Le don s’effectue en plusieurs étapes :

  • Un examen médical pour vérifier l’état de santé du donneur ;
  • Le donneur reçoit une injection de facteur de croissance une fois par jour pendant 4 à 5 jours, pour augmenter la production de cellules souches dans son sang ;
  • Le prélèvement proprement dit dure de 2 à 4 heures. Le sang prélevé passe dans une machine qui retient les cellules souches et restitue immédiatement les autres cellules au donneur ;
  • A intervalles réguliers, un contrôle médical est réalisé pour s’assurer que tout va bien (à une semaine, un mois, un an et cinq ans après le don).

Un don de cellules souches à un receveur non apparenté ne peut s’effectuer qu’une seule fois. Une fois le don réalisé, le donneur est retiré du Registre. Mais si un membre de sa famille est compatible, il pourra donner à nouveau.


Don d’organes

En Belgique, de nombreux patients sont en attente d’une transplantation qui va leur sauver la vie. Malheureusement, chaque année, un certain nombre d’entre eux décède faute d’organes disponibles.

Depuis 1986, la Belgique s’est dotée d’une loi sur le prélèvement et la transplantation d’organes, basée sur le consentement implicite. Ce qui signifie que tout individu est un donneur potentiel, sauf s’il exprime explicitement son refus.

Cette loi s’applique exclusivement aux prélèvements d’organes ou de tissus sur une personne décédée, en vue de leur transplantation sur le corps d’une autre personne, avec un objectif thérapeutique.

Il n’y a pas d’âge limite pour donner ses organes et ses tissus. Seule la qualité des organes et tissus orienter le prélèvement.

Le don est bénévole et anonyme, c’est-à-dire que le receveur ne sait pas qui était le donneur. De la même manière, les proches du donneur ne savent pas non plus qui reçoit les organes.

Forme d'un coeur découpé en papier posée dans le creux des mains d'une personne symbolisant le don d'organes.
Les organes et tissus qui peuvent être prélevés

Les organes qui peuvent être transplantés sont :

  • les reins ;
  • le cœur ;
  • les poumons ;
  • le foie ;
  • le pancréas ;
  • les intestins.

Les principaux tissus greffés sont :

  • les os ;
  • la peau ;
  • les valves du cœur ;
  • les vaisseaux ;
  • les tendons ;
  • les cornées.

Un donneur peut offrir des organes et des tissus à plusieurs receveurs.

La procédure

La procédure de don d’organes suit plusieurs étapes :

  • Le patient est en état de mort cérébrale (le cerveau a cessé toute activité mais le cœur continue de fonctionner) ou de mort cardiaque. Cet état est constaté par trois médecins indépendants, qui ne sont pas impliqués dans la transplantation ;
  • Une vérification est réalisée pour s’assurer que la personne est enregistrée comme donneur ou qu’elle a manifesté son refus du don d’organes. Sans information, les médecins prennent contact avec les proches pour connaitre l’opinion du patient sur cette question ;
  • En cas d’accord, une évaluation médicale est réalisée pour déterminer si certains organes ou tissus peuvent être prélevés ;
  • Eurotransplant (Fédération des centres de transplantation en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg, en Allemagne, en Autriche, en Hongrie, en Croatie et en Slovénie) parcourt la liste d’attente et détermine quel organe présente le plus de chance de succès ;
  • Les organes sont prélevés et transportés vers les centres de transplantations concernés ;
  • La transplantation a lieu le plus rapidement possible
Manifester son accord ou son opposition

La loi de 1986 permet à chaque personne de manifester explicitement son accord ou son refus face à un éventuel don d’organes.

L’enregistrement peut s’effectuer :

  • soit auprès de l’administration communale de résidence ;
  • soit auprès du médecin traitant ;
  • soit en ligne sur le portail masante.be.

Ceci concerne toute personne qui réside en Belgique et est jugée capable d’exprimer sa volonté. Pour les mineurs ou les adultes qui ne sont pas capables de discernement, c’est le représentant légal qui pourra faire enregistrer une opposition au prélèvement d’organes ou de matériel corporel humain.

En ce qui concerne la personne mineure, tant que l’opposition ne sera pas levée par le tuteur, elle restera valable jusqu’à sa majorité.