Bien choisir
Prendre un contraceptif permet de prévenir une grossesse non désirée. Elle peut être chimique ou mécanique, féminine ou masculine.
L’important est de choisir un moyen de contraception efficace et qui sera bien toléré par la personne qui le prend.
Attention ! La plupart des contraceptifs ne protègent pas des infections sexuellement transmissibles (IST) , à l’exception des préservatifs internes et externes. Il est donc nécessaire de se protéger et de se faire dépister régulièrement.
Pour choisir le contraceptif qui conviendra, il faut d’abord s’informer. Par exemple sur le site Mon contraceptif, qui permet d’avoir un aperçu des moyens contraceptifs disponibles et qui répond aux questions que l’on peut se poser sur le sujet.
Même si ça n’est pas toujours facile, il peut aussi être utile d’en parler avec :
- Le partenaire qui partage notre vie puisqu’il ou elle est concerné·e ;
- Une personne de confiance (ami proche, membre de la famille…) peut partager son expérience de l’utilisation de certains moyens de contraception et répondre aux premières questions ;
- Un médecin généraliste (le médecin de famille ou un autre) qui pourra aider au choix du moyen de contraception en toute confidentialité et le prescrire ;
- Un gynécologue puisqu’il est LE spécialiste de la physiologie de la femme et de son appareil génital. Il a l’habitude de répondre aux questions en lien avec la sexualité et la contraception. Les hommes peuvent, eux, se tourner vers un urologue, pour les questions liées à la sexualité ou à la stérilisation ;
- Un centre de planning familial, une association de prévention à la santé sexuelle, etc. L’accueil y est confidentiel et le conseil généralement gratuit.
Contraception hormonale
Ce type de contraception ne concerne que les femmes.
- La pilule contraceptive : contient des hormones synthétiques, généralement des œstrogènes et/ou des progestatifs, qui interfèrent avec le processus naturel de l’ovulation, empêchant ainsi la libération d’un ovule par les ovaires. La pilule contraceptive a également d’autres effets sur le corps qui rendent plus difficile la fécondation et l’implantation de l’œuf fécondé dans l’utérus.
- Le stérilet hormonal : appelé également dispositif intra-utérin (DIU) hormonal, est une méthode contraceptive à long terme qui consiste en un petit dispositif en forme de T inséré dans l’utérus. Il libère des hormones, généralement de la progestérone, qui ont des effets contraceptifs.
- L’implant contraceptif : petit bâtonnet souple, généralement en plastique, inséré sous la peau du bras. Cet implant libère des hormones, généralement des progestatifs, qui empêchent l’ovulation et offrent une protection contraceptive pendant plusieurs années.
- Patch contraceptif : se présente sous la forme d’un petit autocollant adhésif appliqué directement sur la peau. Il libère des hormones, généralement des œstrogènes et des progestatifs, qui sont absorbées à travers la peau et agissent pour prévenir l’ovulation et empêcher la grossesse.
- Anneau vaginal : petit anneau flexible en plastique. Il est inséré dans le vagin et libère régulièrement des hormones, généralement des œstrogènes et des progestatifs, pour prévenir l’ovulation.
- Injection contraceptive : consiste en l’administration régulière d’une hormone contraceptive, généralement un progestatif, par voie intramusculaire. Cette méthode offre une protection contraceptive prolongée, éliminant ainsi le besoin de prendre une pilule quotidienne.
- La pilule du lendemain : connue également sous le nom de contraception d’urgence, est utilisée après un rapport sexuel non protégé ou en cas de défaillance de la méthode contraceptive utilisée (comme un préservatif qui se déchire). Elle est conçue pour prévenir une grossesse et ne doit pas être utilisée comme une méthode contraceptive régulière.
Contraception mécanique
La contraception mécanique consiste à faire barrière entre les spermatozoïdes et l’ovule. Différents moyens existent, pour les femmes et pour les hommes. Certains d’entre eux protègent aussi contre les Infections Sexuellement Transmissibles (IST).
- Le préservatif masculin : également connu sous le nom de condom, est une méthode contraceptive largement utilisée et également un moyen efficace de prévenir les infections sexuellement transmissibles (IST).
- Le préservatif féminin : offre une protection contre les grossesses non désirées et les infections sexuellement transmissibles (IST). Contrairement au préservatif masculin, qui est porté sur le pénis, le préservatif féminin est inséré dans le vagin.
- Le stérilet au cuivre : également appelé dispositif intra-utérin au cuivre, est un petit dispositif en forme de T inséré dans l’utérus. Contrairement aux stérilets hormonaux, le stérilet au cuivre ne contient pas d’hormones.
- Le diaphragme : coupole souple et élastique qui est placée dans le vagin pour couvrir le col de l’utérus. Il constitue une barrière physique pour empêcher les spermatozoïdes d’atteindre l’ovule.
Contraception par stérilisation
La stérilisation est dite définitive puisqu’une fois l’opération effectuée, il ne sera plus possible d’avoir des enfants. Elle peut concerner les hommes et les femmes.
1. La stérilisation féminine : méthode contraceptive permanente qui empêche la femme de concevoir. Il existe différentes procédures de stérilisation féminine, les deux principales étant :
- La ligature des trompes : les trompes de Fallope sont sectionnées et suturées. L’opération nécessite une anesthésie générale. La ligature des trompes peut être réversible, mais les chances de réussite de l’opération oscillent entre 40 et 85% ;
- La pose d’implants : de petits ressorts stationnent à l’entrée des trompes, ce qui finit par boucher celles-ci. Cette méthode est moins invasive que la ligature des trompes, elle se pratique par les voies naturelles sans anesthésie. Elle est irréversible.
2. La vasectomie : procédure de stérilisation masculine qui constitue une méthode contraceptive permanente. Elle implique la ligature ou la coupure des canaux déférents, les conduits qui transportent les spermatozoïdes du testicule vers l’urètre, où ils sont éjaculés.
Gratuité & remboursement
Les préservatifs sont gratuits à tout âge en centres de planning familial mais peuvent aussi être achetés en pharmacie ou autre magasin.
Les mutualités remboursent tout type de contraceptif masculin et féminin (pilules contraceptives, patchs, préservatifs, spermicides…) selon un montant forfaitaire ainsi que pour un stérilet ou un implant contraceptif selon certaines conditions. Depuis 2020, les femmes de moins de 25 ans ont droit à un remboursement supplémentaire de l’INAMI.
Méthodes à éviter
Certaines méthodes sont totalement inefficaces pour prévenir une grossesse non désirée et les utiliser reste risqué :
- le retrait ou coït (rapport sexuel) interrompu consiste, pour l’homme, à se retirer avant éjaculation. Cette méthode n’est pas efficace parce que le liquide qui s’écoule du gland avant l’éjaculation peut déjà contenir des spermatozoïdes. De plus, si l’éjaculation se fait à l’entrée du vagin, certains spermatozoïdes peuvent parvenir à remonter jusqu’à l’intérieur ;
- la douche vaginale consiste, pour la femme, à se laver le vagin après le rapport sexuel. Ce procédé n’est pas efficace car les spermatozoïdes sont très rapides et sont déjà au fond de l’utérus lorsque la femme commence à se laver. De plus, le savon utilisé trop fréquemment peut détruire certaines défenses naturelles du vagin et peut provoquer des irritations ;
- la méthode Ogino consiste à faire abstinence lors de la période de fécondité de la femme en se basant sur l’observation du calendrier ou des températures. Cette méthode n’est pas sûre parce qu’il est impossible de déterminer avec certitude la période de fécondité. Les cycles peuvent être irréguliers ou l’ovulation peut parfois survenir lorsqu’on ne l’attend pas, c’est pourquoi les échecs sont fréquents.