OK-02-02-24
Coûts des études
Selon plusieurs estimations, le coût d’une année d’études dans l’enseignement supérieur se situe entre 3.000€ et 12.000€.
Cela comprend :
- Le montant de l’inscription ;
- Le matériel nécessaire ;
- Les déplacements ;
- L’éventuel logement ;
- Les loisirs, etc.
Dans les établissements d’enseignement supérieur, le droit d’inscription s’appelle le minerval, il est définit annuellement par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Plusieurs critères peuvent modifier la somme à payer par l’étudiant :
- Le type d’établissement : université, enseignement non universitaire de type court ou de type long ;
- L’année d’études : diplômante ou non ;
- La nationalité : belge, venant de l’Union Européenne ou assimilé, hors Union Européenne ;
- Les conditions financières : condition modeste, boursier ;
- Etc.
D’autres frais peuvent être réclamés aux étudiants en plus du droit d’inscription. Ils couvrent les biens et services mis à leur disposition (matériel, locaux, etc.) et leur montant est plafonné.
En promotion sociale, le coût de formation se divise en deux parties. :
- Le forfait d’inscription ;
- Une somme calculée selon le nombre de périodes de cours qui sont suivies.
Certaines personnes peuvent bénéficier d’une réduction voire d’une exemption des frais d’inscription (chômeur complet indemnisé, personne en situation de handicap, bénéficiaires du revenu d’intégration sociale, etc.).
Dans l’enseignement en alternance (IFAPME, EFP), les prix varient :
- Les formations d’apprentissage sont gratuites à l’IFAPME et coutent quelques dizaines d’euros à l’EFP.
- Les formations pour adultes coutent en générale quelques centaines d’euros.
Certains frais sont liés au matériel de base nécessaire à la poursuite d’études dans de bonnes conditions (achat d’un ordinateur portable, supports de cours, ouvrages de références, etc.).
En fonction de la formation suivie, des équipements particuliers peuvent être nécessaires (une tablette graphique pour les étudiants en infographie, des logiciels de dessin technique pour les futurs architectes, une tenue de laboratoire, etc.).
Ces fournitures ont un certain coût, qui peut être réduit pour les étudiants boursiers ou si l’on se procure du matériel de seconde main.
Parmi les frais inhérents à une année d’études, les déplacements peuvent constituer un budget important.
Il s’agit des déplacements entre le domicile et le(s) lieu(x) de cours ou dans le cadre de stages/travaux pratiques, qui sont à charge de l’étudiant.
Là aussi, certaines économies peuvent être réalisées en privilégiant le covoiturage ou les abonnements annuels aux transports en commun pour obtenir un meilleur prix.
Ces logements sont organisés comme des résidences-services. En plus des pièces classiques d’un logement étudiant, diverses infrastructures sont à disposition : salle à manger commune, espace de travail, espace de détente, de jeu, de sport, terrasse, jardin, etc.
Des communautés philosophiques ou spirituelles proposent aussi des logements pour les étudiants.
Ces frais concernent particulièrement les étudiants qui ont un kot et qui doivent donc payer un loyer et des charges chaque mois.
Là aussi certaines économies sont possibles.
Participer à la vie sociale et culturelle estudiantine est important pour bien s’intégrer. Il faut donc aussi prendre en compte le coût de ses activités (sorties, petits restos, sport, etc.).
Aides financière
L’allocation d’études, souvent appelée « bourse d’études », est une aide financière octroyée par la Fédération Wallonie-Bruxelles aux étudiants de condition peu aisée fréquentant l’enseignement supérieur (universités, hautes écoles, écoles supérieures des arts).
Son octroi n’est pas automatique et nécessite de compléter chaque année un formulaire de demande, accessible sur le site de la Fédération Wallonie-Bruxelles à partir de début juillet. La date limite de remis est le 31 octobre. Les dossiers sont traités dans l’ordre d’arrivée. La décision d’octroi ou non d’une bourse est reçue dans le courant de l’année académique par courrier postal.
Les conditions d’octroi sont liées :
- Aux revenus du ménage dont fait partie l’étudiant demandeur ;
- Aux revenus cadastraux et loyers bruts ;
- Au cursus éducatif de l’étudiant ;
- À sa nationalité.
Ces conditions varient légèrement d’année en année, nous les mettons à jour de manière détaillée sur le site Formations du SIEP.
Jusqu’à 18 ans, les allocations familiales sont versées sans conditions. Au-delà et jusque 25 ans, diverses conditions doivent être respectées pour conserver le droit aux allocations.
En Wallonie, pour les personnes nées après le 1er janvier 2001, les allocations sont maintenues jusqu’à 21 ans sauf si la personne a une source de revenu qui dépasse un certain montant (bénéficiaire d’une prestation sociale, d’une allocation de chômage, en étant indépendant à titre principal, etc.). Entre 21 et 25 ans, il faut en plus être demandeur d’emploi ou étudiant dans l’enseignement reconnu et y suivre un nombre minimum d’heure de cours pour continuer à bénéficier des allocations familiales.
À Bruxelles, les conditions d’études, de maximum de rémunération, d’inscription comme demandeur d’emploi ou autres sont d’application dès 18 ans.
Lorsqu’un étudiant est inscrit et fréquente l’enseignement supérieur, il répond aux conditions pour maintenir les allocations familiales. En promotion sociale, il faut suivre un minimum d’heures de cours ou de crédits, variables selon qu’on suive une formation de niveau secondaire ou supérieur. Dans l’enseignement en alternance, il est possible de garder le droit aux allocations à condition que l’allocation perçue pour son alternance ne dépasse pas un certain montant.
Les CPAS (Centres Publics d’Action Sociale) peuvent aider les étudiants en difficulté financière. Pour être considéré comme étudiant, il faut suivre des études de plein exercice ou assimilé. Les études et formations en horaire décalé, en promotion sociale, en alternance ou à distance ne permettent pas d’avoir accès aux aides étudiantes des CPAS (sauf cas exceptionnels). Il est aussi nécessaire de prouver que des démarches comme la demande d’une bourse ou d’allocations familiales ont été faites.
Plusieurs aides du CPAS existent :
- RIS (Revenu d’Intégration Sociale) mensuel ;
- Aide en nature via des colis alimentaires, des fournitures scolaires, des vêtements, etc. ;
- Aide pour rassembler l’argent nécessaire à la garantie locative ;
- Avance financière en cas de besoin, à rembourser par la suite ;
- Etc.
Toute personne bénéficiant de l’aide d’un CPAS doit signer un PIIS (Projet Individualisé d’Intégration Sociale). Celui-ci porte sur un projet particulier que le bénéficiaire s’engage à mettre en place (le fait de suivre des études par exemple). En respectant certaines conditions : suivi régulier des cours, participation aux examens, transmission des résultats, etc.
Il ne faut pas hésiter à prendre rendez-vous au CPAS de sa commune en cas de difficulté.
Certaines communes ou provinces accordent des prêts aux étudiants. Les conditions d’accès, les montants, les conditions de remboursement, les intérêts, etc. diffèrent d’un endroit à l’autre, il est donc nécessaire de se renseigner auprès de sa commune ou de sa province pour obtenir toutes les informations.
Il est aussi possible d’emprunter de l’argent auprès de banques ou d’organismes de crédits afin de réaliser ses études. Il faut veiller à bien se renseigner sur les modalités de remboursement ainsi que sur les taux d’intérêts.
Les établissements d’enseignement supérieur disposent d’un service social qui peut offrir une aide financière aux étudiants.
Cette aide peut prendre différentes formes :
- don financier si la demande d’allocations a été refusée ;
- étalement de paiement du minerval ;
- avance sur l’allocation d’études (à rembourser par la suite) ;
- intervention dans les frais d’achat des supports de cours, etc.
Il est aussi possible de s’adresser au service social en cas de difficultés à payer son loyer ou ses frais de transport. Chaque établissement propose des aides spécifiques, il est donc conseillé de prendre contact avec ce service quand on a besoin d’aide.
De plus en plus d’établissements d’enseignement supérieur, CPAS ou communes mettent en place des épiceries partagées ou sociales. Les étudiants peuvent y obtenir des paniers alimentaires à prix réduits. Des distributions de colis alimentaires existent aussi sur certains campus. De la même manière, il existe des aides matérielles liées aux protections menstruelles ou au manque de matériel informatique.
Des aides aux logements existent aussi grâce aux Agences Immobilières Sociales (AIS) qui sont présentes autant à Bruxelles qu’en Wallonie. Les logements sociaux peuvent aussi être accessibles aux étudiants (à Bruxelles et en Wallonie).
L’ensemble des aides financières et matérielles sont répertoriées sur un site dédié de la Fédération Wallonie-Bruxelles.