Qualité de vie au travail
Tout employeur doit respecter et promouvoir la sécurité et le bien-être de ses employés au sein de l’entreprise. Cela passe notamment par un service interne ou externe de prévention et de protection au travail, afin de déceler les risques pour les travailleurs.
Les entreprises qui mettent en place de bonnes conditions de travail et qui prennent en compte le bien-être de leurs travailleurs voient leur taux d’absentéisme diminuer, leur rentabilité augmenter, tout comme leur attractivité auprès des futurs engagés.
Différents éléments permettent d’atteindre le bien-être au travail :
- La sécurité ;
- La protection de la santé des travailleurs ;
- Les aspects psychosociaux du travail ;
- L’ergonomie ;
- L’hygiène du travail ;
- L’embellissement des lieux de travail ;
- Les mesures environnementales.
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Risques psychosociaux (RPS)
Il s’agit de l’ensemble des dommages physiques et psychiques pouvant se répercuter sur un travailleur. Les conséquences psychiques peuvent engendrer des états dépressifs, de l’anxiété ou encore un burn-out. Les répercussions physiques sont davantage liées à une mauvaise qualité du sommeil, la présence d’hypertension, une fatigue intense, etc.
Ces manifestations psychiques et physiques peuvent avoir des répercussions sur le travail, provoquant de l’absentéisme ou au contraire du présentéisme, une diminution de la qualité du travail, un climat hostile, des conflits entre collègues, etc.
Il s’agit de comportements qualifiés d’abusifs, qui peuvent avoir lieu entre collègues, entre le personnel et les responsables ou encore entre les responsables.
Exemples :
- Violence physique ou psychologique lors de l’exécution du travail ;
- Harcèlement moral qui se manifeste notamment par des paroles, des intimidations ou des gestes. Ces actes durent un certain laps de temps et ont pour objet de porter atteinte à la personne, ainsi qu’à son intégrité physique ou psychique ;
- Harcèlement sexuel au travail : comportement verbal, non-verbal ou corporel à connotation sexuelle, portant atteinte à la dignité d’une personne ou créant un environnement intimidant et hostile.
Ces actes peuvent provenir d’individus, d’un groupe ou faire partie intégrante de l’organisation. Ils peuvent apparaitre de façon isolée ou se cumuler, augmentant le risque d’apparition des effets néfastes.
5 sources principales :
- Le contenu du travail : les conditions de travail, les précisions quant au travail à effectuer, la charge mentale, les compétences requises, etc. ;
- L’organisation du travail : la structuration et la répartition des tâches, les relations hiérarchiques et les méthodes de management utilisées ;
- Les relations interpersonnelles : les rapports sociaux entre les travailleurs ainsi que les relations avec les responsables ;
- Les conditions de travail : les horaires, le type de contrat de travail, la rémunération, le statut, etc.
- Les conditions de vie au travail, à la fois matérielles et logistiques : la qualité des locaux, l’adaptation du bien-être, etc.
Il existe 3 types de prévention face à ces risques sur le lieu de travail :
- La prévention primaire : élimination des potentiels dangers par la mise sur le côté des surcharges inutiles et des objets dangereux à portée des travailleurs ;
- La prévention secondaire : limitations des risques par la création d’espaces d’échange permettant à chacun de se décharger d’une éventuelle surcharge émotionnelle ;
- La prévention tertiaire : limitation des dommages par la mise en place d’un accompagnement individualisé et par l’information des travailleurs sur les procédures à suivre dans le cas d’harcèlement.
Pour concrétiser ces mesures de prévention, un plan global de prévention doit être rédigé par l’employeur, aidé de la ligne hiérarchique ainsi que des services de prévention et de protection au travail.
Ce plan décrit précisément les résultats de l’analyse des risques sur le lieu de travail. Il met également en évidence les objectifs ainsi que les actions qui doivent être menées pour les atteindre, sans oublier les moyens disponibles et les obligations de chacun (employeur, travailleur, conseiller en prévention, etc.). Ce plan global doit être réévaluer tous les 5 ans.
Pour favoriser la prévention des risques psychosociaux au travail, chaque acteur doit prendre ses responsabilités :
- L’employeur est tenu d’effectuer une analyse des risques et de prendre des décisions adéquates selon les résultats ;
- Les membres de la lignée hiérarchique ont pour objectif de favoriser la gestion d’équipe et limiter les conflits et le stress au travail. Cette lignée hiérarchique peut également effectuer une demande d’analyse des risques psychosociaux dans le cas d’une suspicion de problématiques psychosociales ;
- Le travailleur : selon la loi du 4 aout 1996 relative au bien-être des travailleurs lors de l’exécution de leur travail quant à la prévention des risques psychosociaux au travail dont, notamment, la violence et le harcèlement moral ou sexuel : « Il incombe à chaque travailleur de prendre soin, selon ses possibilités, de sa sécurité et de sa santé ainsi que de celle des autres personnes concernées du fait de ses actes ou des omissions au travail, conformément à sa formation et aux instructions de son employeur ». « Participer positivement à la politique de prévention mise en œuvre dans le cadre de la protection des travailleurs contre la violence, le harcèlement moral ou sexuel […] et s’abstenir de tout usage abusif des procédures ». Il peut s’adresser à la personne de confiance ou au conseiller en prévention de l’entreprise. Il peut aussi se tourner vers la Direction Régionale du Contrôle du bien-être au travail compétente ;
- Le conseiller en prévention est tenu de maintenir un certain bien-être des travailleurs sur leur lieu de travail ;
- La Direction générale du bien-être au travail doit conseiller et parfois même obliger l’employeur à prendre des mesures si des problèmes de bien-être n’ont pu être réglés en interne ;
- Des spécialistes extérieurs interviennent lorsqu’aucune solution n’est trouvée.
Pour éviter tout débordement et afin de légaliser le bien-être sur le lieu de travail, de plus en plus d’employeurs et d’entreprises adoptent des chartes et des déclarations de principes concernant la responsabilité sociétale et toutes les relations en interne.
Lieu de travail
Le bien-être au travail passe aussi par toute une série de mesures qui touchent directement les locaux professionnels.
Il s’agit de l’analyse et de l’étude de l’environnement de travail afin de concevoir ou corriger des outils, des systèmes ou des mécanismes dans le but de proposer un environnement de travail sain, sécurisé et confortable aux travailleurs. L’aménagement du poste de travail permettra aussi de favoriser l’efficience sur le lieu de travail.
Pour cela, les employeurs sont soumis à certaines obligations ergonomiques : la taille minimale des bureaux, l’éclairage, les températures, l’acoustique, etc.
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L’entretien de l’environnement de travail a aussi beaucoup d’importance. Il s’agit d’éviter, de prévenir, de reconnaitre et de maitriser tous risques biologiques, chimiques et physiques de maladies. Certains facteurs tels que le taux d’humidité, le bruit, l’utilisation de produits chimiques, les moisissures dans l’environnement de travail, la ventilation, etc., peuvent impacter négativement la santé physique du travailleur. Le travail sur l’hygiène au travail permet de diminuer le risque de développer une maladie professionnelle.
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Les préoccupations écologiques sont au centre de la vie en entreprise. Le bien-être passe donc aussi par le respect de l’environnement et de certaines mesures visant à réduire l’impact écologique.
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4 piliers
Pour favoriser le bien-être au travail, l’employeur peut agir sur 4 grands piliers en lien avec les conditions de travail.
Plusieurs actions peuvent être mises en place par l’employeur :
- Favoriser une hygiène de vie positive sur le lieu de travail ;
- Réaliser des examens médicaux en lien avec la médecine du travail ;
- Adapter l’agencement de l’espace de travail ou aménager les locaux pour les personnes en situations de handicap, par exemple.
L’entreprise peuvent développer une culture d’entreprise véhiculant des principes et des valeurs qui lui sont propres.
Cela permettra également de développer un sentiment de fierté chez les travailleurs.
L’employeur doit se montrer présent et à l’écoute de ses employés, en favorisant le dialogue et la communication positive. Cela permettra de développer l’entente collective et l’esprit d’équipe.
L’épanouissement au travail peut passer par plusieurs éléments :
- Recueillir l’avis des employés sur leur travail et leurs demandes éventuelles ;
- Permettre aux travailleurs de faire du télétravail, de manière à concilier plus facilement vie privée et vie professionnelle ;
- Aménager le temps et l’horaire de travail pour diminuer le stress ;
- Clarifier les perceptives d’avenir des travailleurs ;
- Etc.