Santé & maladies

| Notions générales

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la santé…

| Différents types de pathologies

L’OMS a mis au point une classification internationale des maladies (CIM) qui…

| Prévention et dépistage des maladies

L’OMS a mis au point une classification internationale des maladies (CIM) qui…

| Vaccination

Vaccins contre la polio, pour les adultes, en cas de voyages à l’étranger…


Notions générales

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social, [qui] ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». La santé est ainsi prise en compte dans sa globalité.

A contrario, la maladie est une altération de l’état de santé physique ou mental. Elle se manifeste par des signes et/ou des symptômes qui peuvent nuire au bon fonctionnement de l’organisme, s’ils ne sont pas traités.


Différents types de pathologies

L’OMS a mis au point une classification internationale des maladies (CIM) qui permet à tous les professionnels de santé de parler un langage commun et de partager plus facilement certaines informations sur les maladies et leur évolution.

Types de pathologies 
  • Les maladies infectieuses ou parasitaires causées par des bactéries, des virus, des parasites ou des champignons. Ex : gastroentérite, grippe, hépatite virale, infections sexuellement transmissibles, lésions cutanées ou des muqueuses, etc.
  • Les tumeurs consistent en une prolifération cellulaire anormale ou incontrôlée des tissus.
  • Les maladies du sang ou des organes hématopoïétiques (foie, rate et thymus). Ex : anémie, troubles de la coagulation, maladies de la rate…
  • Les maladies du système immunitaire touchent les cellules qui protègent le corps et réagissent aux infections et aux maladies. Elles peuvent toucher un ou plusieurs organes. Ex : diabète de type 1, sclérose en plaques, etc.
  • Les maladies endocriniennes, nutritionnelles ou métaboliques peuvent toucher la glande thyroïde, le système hormonal thyroïdien, les troubles de l’alimentation (obésité, dénutrition), etc.
  • Les troubles mentaux, comportementaux ou neurodéveloppementaux regroupent la schizophrénie, la dépression, les phobies, les troubles obsessionnels compulsifs ou de l’identité, le stress posttraumatique, l’anorexie mentale, les troubles de la personnalité ou les problèmes de développement, par exemple. Ces maladies sont notamment détaillées dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5).
  • Les troubles du cycle veille-sommeil comme l’insomnie, l’hypersomnie, les troubles respiratoires ou du mouvement liés au sommeil…
  • Les maladies du système nerveux comme les tremblements incontrôlés, la maladie d’Alzheimer, l’épilepsie, la migraine, la paralysie, etc.
  • Les maladies de l’appareil visuel. On y retrouve par exemple le glaucome, le strabisme, les déficiences visuelles, etc.
  • Les maladies de l’oreille externe, moyenne ou interne, les troubles de l’audition, etc.
  • Les maladies de l’appareil circulatoire provoquent un déficit dans le transport des cellules et nutriments dans le corps. Cela concerne l’hypertension ou l’hypotension, l’arythmie ou l’insuffisance cardiaque, les troubles des vaisseaux lymphatiques, les maladies des artères ou des veines, etc.
  • Les maladies de l’appareil respiratoire comme les infections et maladies pulmonaires, les affections des voies respiratoires, etc.
  • Les maladies de l’appareil digestif peuvent toucher l’œsophage, l’estomac, les intestins, le foie, le pancréas et provoquer des hernies, maladies inflammatoires ou troubles gastro-intestinaux.
  • Les maladies de la peau provoquant des affections cutanées, des réactions cutanées indésirables par exemple à certains médicaments, des kystes de la peau, etc.
  • Les maladies du système musculosquelettique ou du tissu conjonctif comme une inflammation ou une dégradation des articulations, une affection touchant la colonne vertébrale, une dégénérescence du cartilage, etc.
  • Les maladies de l’appareil génito-urinaire touchent l’appareil génital féminin ou masculin, l’appareil urinaire mais concernent aussi les affections du sein ;
  • Les affections liées à la santé sexuelle provoquent un dysfonctionnement ou des troubles sexuels.
  • La grossesse, l’accouchement ou la période post accouchement peuvent être à l’origine de complications, d’hémorragies ou de problèmes obstétricaux nécessitant une interruption de grossesse ou des soins particuliers.
  • Les affections d’origine périnatale touchant le fœtus ou le nouveau-né comme des traumatismes obstétricaux, une infection ou des troubles hémorragiques, neurologiques, respiratoires…
  • Les anomalies du développement lorsqu’une partie du corps ne se développe pas correctement provoquant par exemple des anomalies chromosomiques ou des troubles du développement intellectuel.
Les maladies rares

On parle de maladie rare quand elle touche moins d’une personne sur 2000.

7000 d’entre elles ont déjà été recensées et de nouvelles maladies rares sont identifiées chaque année. Il s’agit souvent des maladies chroniques, qui impactent la vie quotidienne des patients et de leur entourage. Dans environ 80 % des cas, ces maladies sont d’origine génétique. Parmi les maladies rares les plus connues, citons l’albinisme ou la mucoviscidose.

Souvent méconnues, leur diagnostic est difficile à établir et beaucoup de patients vivent une errance diagnostique d’environ 1 an et demi entre leurs premiers symptômes et le diagnostic. Pour éviter cette situation et accompagner les patients, des centres de référence ont vu le jours (comme RaDiOrg). La Belgique s’est aussi dotée d’un Plan belge pour les Maladies Rares composé de 20 actions qui forment un ensemble cohérent et constituent un cadre pour un plan de soins global pour les patients atteints de maladies rares.

Parmi les maladies rares, certaines bénéficient d’un traitement spécifique, qu’on appelle traitement orphelin.

Les maladies orphelines

Une maladie orpheline est une maladie rare pour laquelle il n’existe pas de traitement spécifique permettant de guérir le patient. C’est le cas de plus de 95 % des 7000 maladies rares actuellement recensées.

Néanmoins, les patients atteints de maladie orpheline et leur entourage peuvent bénéficier d’une prise en charge personnalisée, avec des traitements dits symptomatiques (qui soulagent leurs symptômes), des aides médicales, sociales…

Depuis quelques années, l’Union européenne a mis en œuvre plusieurs politiques pour améliorer la prise en charge des patients souffrant d’une maladie orpheline et pour favoriser l’émergence de médicaments dits « orphelins » :

  • elle a défini les maladies orphelines comme une affection invalidante ou menaçante pour la vie qui touche moins d’une personne sur 2000 ;
  • elle a mis en œuvre des mesures pour déployer des efforts combinés pour leur prise en charge ;
  • Elle a permis la création d’Orphanet, base de données d’informations sur plus de 1000 maladies orphelines, qui recense aussi les réseaux professionnels, les programmes de recherches et les associations de patients.

Prévention et dépistage des maladies

Selon l’OMS, la prévention est définie comme « l’ensemble des mesures visant à éviter ou réduire le nombre et la gravité des maladies, des accidents et des handicaps ».

L’Organisation Mondiale de la Santé distingue 3 niveaux de prévention :

  • La prévention primaire a pour objectif de maîtriser les situations de risques en amont. Par exemple, lorsqu’une entreprise prend des mesures pour éviter les risques psychosociaux, quand un individu pratique une activité physique pour se maintenir en bonne santé ou que l’on vaccine un nouveau-né (lien vers point suivant « vaccination »).
  • La prévention secondaire concerne les personnes considérées comme à risque de développer certaines pathologies. Elles sont alors invitées à procéder régulièrement à un dépistage, pour détecter le plus tôt possible une évolution de la maladie. C’est le cas du dépistage du cholestérol, de la glycémie ou de l’hypertension artérielle.
  • La prévention tertiaire intervient lorsque la maladie est déjà installée et a pour but de réduire les complications et les risques de rechute. Il s’agit d’amoindrir les effets et séquelles d’une pathologie ou de son traitement. Par exemple, la mise en place d’une cellule psychologique pour écouter les personnes qui ont subi du harcèlement ou encore une aide sociale pour aider les patients atteints d’un cancer à reprendre une vie normale.

Il existe des cas particuliers :

Prévention en vue d’un voyage
  • Lorsque l’on voyage dans un pays étranger, il est important de s’informer sur les maladies présentes sur le territoire et contre lesquelles notre corps n’a pas l’habitude de lutter.
  • Avant de partir, se rendre dans une clinique du voyage permet de s’informer sur les risques liés au pays que l’on souhaite visiter, de faire les vaccins conseillés (lien vers point correspondant « vaccination ») et parfois obligatoires et d’obtenir des conseils en cas de difficulté sur place.
  • Au retour des vacances, et particulièrement lorsque l’on a séjourné dans une région tropicale, il faut être attentif au moindre signe inhabituel (fièvre, diarrhée, maux de tête, éruptions cutanées…) et consulter un médecin dès que possible.
  • A titre d’information, le SPF Affaires étrangères a publié un guide des maladies tropicales pour les nuls, qui recense 15 maladies infectieuses qui sévissent sous des climats chauds et humides.
Dépistage du cancer

Le dépistage précoce consiste à identifier des signes d’un cancer ou de lésions précancéreuses avant même que des symptômes n’apparaissent. On parle également de screening.

Des méthodes de dépistage précoce existent pour de nombreux types de cancer. Elles donnent par exemple de bons résultats dans la détection des cancers du côlon, du sein ou du col de l’utérus (pour certains groupes d’âge définis). C’est pourquoi des programmes de dépistage précoces ont été organisés, également connus sous le nom de dépistage systématique.

Cependant, leur efficacité n’est pas avérée pour tous les types de cancers. Les personnes présentant un risque accru de développer un cancer spécifique se feront donc suivre par leur médecin traitant pour réaliser un dépistage précoce individuel. C’est notamment le cas des patients à risques ou qui présentent des antécédents familiaux.

Lorsque des symptômes apparaissent, on ne parle plus de dépistage précoce mais d’examen diagnostic dont l’objectif est de déterminer s’ils sont causés par un cancer ou par une autre maladie.

Dépistage des maladies sexuellement transmissibles

La liste des maladies sexuellement transmissibles est longue (syphilis, herpès, VIH/sida, mycose…). Tout le monde est susceptible d’attraper une IST (Infection(s) Sexuellement Transmissible(s)) au cours de sa vie, d’autant plus en ayant une vie sexuelle active.

La plupart du temps, elles sont sans symptômes, d’où la nécessité de se faire dépister régulièrement.

Le dépistagenécessite uniquement une prise de sang, un test urinaire, un frottis et/ou un examen visuel des parties génitales.

Un diagnostic rapide permet de traiter la maladie et d’éviter certaines conséquences graves (stérilité, cancer, etc.) ainsi que le risque de contracter d’autres IST.

Plus d’infos :


Vaccination

La vaccination est considérée comme un outil de prévention primaire parmi les plus puissants. Elle permet à l’individu de se protéger d’une maladie mais a aussi l’intérêt d’empêcher la propagation massive de maladies infectieuses dans la population générale.

Concrètement, le vaccin contient une faible dose d’une bactérie ou d’un virus affaiblit ou même mort. Il prépare donc le système immunitaire à reconnaître le virus ou la bactérie afin de le combattre s’il se présente. Mais comme certains anticorps ne restent dans notre organisme qu’un temps limité, il est essentiel de procéder à des rappels de vaccins.

La Belgique dispose d’un calendrier de vaccination officiellement recommandé pour les nouveau-nés, les enfants, les adolescents et jusqu’à l’âge adulte. Bien que seule la vaccination contre la polio soit actuellement obligatoire.

La plupart des vaccins sont proposés gratuitement ou remboursés par l’INAMI (Institut national d’assurance maladie-invalidité).

L’ONE(Office de la Naissance et de l’Enfance) peut vacciner gratuitement les enfants de 0 à 6 ans dans le cadre de la médecine préventive. Les vaccins peuvent aussi être effectués par un pédiatre ou le médecin traitant.

Certains effets secondaires peuvent apparaitre après la vaccination. Ils se manifestent généralement par une hausse de la température (+38.5 °C), des douleurs voire un gonflement ainsi qu’un durcissement de la peau au niveau du site d’injection. Souvent, ces symptômes s’estompent d’eux-mêmes après quelques heures/jours. S’ils persistent, il est conseiller de s’adresser à un médecin.

Un vaccin obligatoire contre la polio

En Belgique, le seul vaccin légalement obligatoire depuis 1967 est celui contre la poliomyélite (souvent appelé « polio »).

La poliomyélite est une infection touchant principalement les enfants de moins de 5 ans, qui entraîne une paralysie irréversible. Celle-ci peut toucher les muscles respiratoires et entraîner la mort. Aucun traitement n’ayant été trouvé pour contrer cette infection fortement contagieuse, le vaccin est la seule option afin de prévenir l’éventuelle contamination.

Le dernier cas recensé en Belgique date de 1979. Depuis la vaccination rendue obligatoire pour cette maladie, celle-ci ne semble plus être présente dans notre pays. Néanmoins, la poliomyélite est encore présente dans certains pays d’Afrique et d’Asie. C’est pourquoi ce vaccin est notamment exigé lors de voyages.

A la naissance d’un bébé, les parents reçoivent une « attestation polio » qui doit être renvoyée à l’administration communale après la dernière vaccination.

D’autres vaccins recommandés

Même s’ils ne sont pas obligatoires, d’autres vaccins sont fortement recommandés car ces infections peuvent entrainer des séquelles irréversibles et parfois conduire à la mort.

Certaines d’entre elles provoquent de graves conséquences chez la femme enceinte, entraînant des malformations sur le fœtus (lésions cérébrales, retard mental, atteintes oculaire sou auditives, etc.). C’est par exemple le cas de la rubéole.

Pour les nourrissons, notamment pour les enfants qui fréquentent des milieux d’accueil : Diphtérie, Tétanos, Coqueluche, Haemophilus influenza de type b, Hépatite B, Rougeole, Rubéole, Oreillons, Méningocoques, Pneumocoques, Rotavirus.

Pour les enfants et adolescents : Poliomyélite, Hexavalent, Diphtérie, Tétanos, Coqueluche, Rougeole, Rubéole, Oreillons, Papillomavirus.

Pour les adultes

Il est aussi recommandé aux adultes d’effectuer leurs rappels de vaccins habituels comme ceux de la diphtérie, du tétanos, de la coqueluche ou des pneumocoques.

Mais à cela s’ajoute depuis quelques années le vaccin contre la grippe saisonnière, fortement recommandé dans la population présentant un risque accru de développer une infection sévère, notamment les personnes âgées de 65 ans et plus ainsi que les résidents de maisons de repos et de soins.

En cas de voyage à l’étranger

Selon la destination et les conditions de voyage (confort ou « à l’aventure »), certains vaccins peuvent être recommandés, voire obligatoires. Ils sont en effet la meilleure protection possible contre certaines affections propres aux régions tropicales comme : la fièvre typhoïde, la diphtérie, la fièvre jaune, l’hépatite A, le tétanos.

Avant de partir, se rendre chez son médecin traitant ou dans une clinique du voyage permet de s’informer sur les risques liés au pays que l’on souhaite visiter, de faire les vaccins conseillés (lien vers point correspondant « vaccination ») et d’obtenir des conseils en cas de difficulté sur place.

Le patient recevra un certificat de vaccination international dans lequel seront mentionnés les vaccins réalisés ainsi que la date à laquelle ils ont été administrés. Ce certificat doit être présenté en même temps que les papiers d’identité pour entrer dans certains pays.

Au retour des vacances, et particulièrement lorsque l’on a séjourné dans une région tropicale, il faut être attentif au moindre signe inhabituel (fièvre, diarrhée, maux de tête, éruptions cutanées…) et consulter un médecin dès l’apparition de symptômes anormaux.

A titre d’information, le SPF Affaires étrangères a publié un guide des maladies tropicales pour les nuls, qui recense 15 maladies infectieuses qui sévissent sous des climats chauds et humides.

En tant que travailleur

Dans certains secteurs professionnels, il est recommandé aux travailleurs de se faire vacciner. L’objectif est de protéger le travailleur lui-même mais aussi les personnes avec lesquelles il est en contact.

Les vaccins couramment recommandés :

  • le tétanos pour les travailleurs des secteurs agricole et horticole ;
  • la tuberculose pour les personnes employées dans certains services de soins dans les hôpitaux ;
  • la grippe pour le personnel du secteur médical ou social ;
  • l’hépatite A est recommandée pour les personnes actives dans les métiers alimentaires, le personnel en contact avec des personnes vulnérables (crèches, écoles maternelles, garderies, maisons de repos, institutions…), certains laborantins en biologie clinique, les travailleurs en contact avec des eaux usées, etc.

En Belgique, la vaccination contre l’hépatite B a été rendue obligatoire par arrêté royal (1999), pour tous les travailleurs de services où sont effectués des examens, des soins médicaux ou de dentisterie. Elle concerne donc toutes les personnes qui sont en contact avec le sang ou qui sont exposées à un risque de contamination (personnel de laboratoire, infirmiers, médecins, entreprises de pompes funèbres, puériculteurs, enseignants et éducateurs en contact avec des personnes à besoins spécifiques…).