Gérer un budget
Peu importe son type de revenu (job étudiant, salaire, allocations de chômage, etc.), il est important de gérer ses dépenses en fonction de la somme perçue.
Il existe plusieurs stratégies pour gérer son budget :
- Planifier ses dépenses à l’avance pour avoir toujours une vue sur l’argent que l’on débourse ;
- Lister les postes de dépenses en distinguant les besoins fixes (loyer, crédits, assurances, etc.), des besoins variables (alimentation, vêtements, sorties, loisirs, etc.). Il est alors possible de prioriser ses achats et d’éventuellement économiser l’argent restant ;
- Prévoir une réserve pour les imprévus. Il s’agit donc de mettre de côté, quand c’est possible, afin d’avoir des provisions en cas de dépenses inattendues (hospitalisation, accident, etc.).
Epargner
Epargner, c’est mettre de l’argent de côté pour une utilisation future.
Ce n’est pas une obligation mais cela permet de faire face à des dépenses non prévues (hospitalisation, appareils électroménagers en panne, frais importants pour la voiture…) ou à une perte de revenus (perte d’emploi, maladie de longue durée…).
L’épargne permet aussi de financer des projets plus importants (un voyage dans un pays lointain, un mariage, l’achat d’un logement…), d’anticiper l’agrandissement de la famille ou de préparer sa future retraite.
La possibilité ou non d’épargner dépend de plusieurs critères que sont l’âge, les revenus, les dépenses, etc.
Il n’y a pas de règle universelle mais l’idée est que chacun épargne selon ses revenus, c’est-à-dire environ 15% de ses rentrées d’argent.
L’argent récolté peut être gardé par la personne, mis en banque ou investit afin de fructifier. En cas de projet d’épargne à haute valeur, il peut être intéressant de contacter des professionnels du secteur comme un banquier.
Investir
L’argent épargné peut être investi afin de fructifier. Il y a différents produits dans lesquels il est possible d’investir :
- Une action : on peut acheter une action dans une entreprise. On devient donc copropriétaire grâce à la part achetée. Plus tard, il sera possible de revendre sa part, parfois avec des bénéfices ;
- Une obligation : il s’agit d’un prêt d’argent à une entreprise ou à un pouvoir public avec une durée définie. Lors du remboursement, on perçoit des intérêts ;
- Un fond de placement ou organisme de placement collectif (OPC) regroupe l’épargne de plusieurs investisseurs. C’est un gestionnaire de fonds qui investit les actions et obligations en leur nom ;
- Une assurance : certaines assurances permettent d’obtenir un rendement, elles sont plus ou moins risquées.
D’autres investissements existent comme l’immobilier, l’or ou d’autres matières premières.
Avant d’investir, il est essentiel de s’informer des risques encourus, d’étudier le produit dans lequel on investit, vérifier son fournisseur/entreprise, etc. Il est aussi important de suivre le marché du produit dans lequel on a investi afin de savoir quand vendre ou investir à nouveau.
Emprunter
Un crédit est une action par laquelle un organisme financier prête un certain montant à une personne ou à une entreprise. Un contrat est signé entre les deux parties, il mentionne l’objet du contrat, la manière dont l’argent va être distribué (en un ou plusieurs versements), la durée du contrat, le taux d’intérêts en vigueur, etc. Il s’agit d’un acte officiel qui engage le souscripteur, parfois même devant notaire.
Il existe différents types d’emprunts :
- Le prêt immobilier ou hypothécaire permet de financer l’achat d’un bâtiment neuf ou à restaurer, de faire construire une habitation ou encore de réaliser des travaux de rénovation ;
- Le crédit auto/moto est un prêt à tempérament qui permet d’acheter un véhicule neuf ou d’occasion ;
- Le prêt personnel est un crédit à la consommation. Il s’agit d’emprunter un certain montant pour financer un projet personnel (voyage, mariage…), pour faire face à des dépenses imprévues ou pour payer certaines factures en attente.
De façon générale, le montant octroyé est déterminé en fonction du projet à financer et des revenus et dépenses du ménage mais d’autres critères peuvent aussi en ligne de compte, notamment dans le cadre d’un crédit immobilier.
En fonction du type de crédit qui est souscrit, la durée sera différente :
- Un prêt personnel s’étalera sur quelques mois voire un an ;
- Un crédit immobilier a une durée moyenne de 25 ans.
L’intérêt est la somme que le souscripteur doit à l’organisme financier, en échange du crédit. On parle de taux d’intérêts car il constitue un pourcentage de la somme empruntée.
Tout crédit nécessite que le souscripteur rembourse le capital emprunté + les intérêts, selon les modalités indiquées dans le contrat. Le montant finalement remboursé est donc supérieur à la somme empruntée à la base. Seule exception : le crédit avec un taux de 0%.
Le taux d’intérêts peut être fixe, semi-variable ou variable et dépend du type de contrat. Dans certains cas, un crédit permet l’obtention d’un avantage fiscal.
Plusieurs professionnels peuvent accorder des crédits :
- Les banques peuvent proposer différentes formules d’emprunt en fonction de l’objectif et de la situation de l’emprunteur ;
- Les courtiers de crédits conseillent leurs clients et les aident à trouver le crédit le plus avantageux selon leurs projets. Il n’est pas possible de leur emprunter directement, ce sont des intermédiaires entre les emprunteurs et les prêteurs ;
- Les commerces peuvent proposer des crédits d’achat, sous certaines conditions.
Impôts
Les impôts sont des sommes d’argent versées à l’Etat et qui servent à faire fonctionner le pays : financement de la sécurité sociale, fonctionnement de l’enseignement, de la justice, des institutions publiques, etc.
Il existe plusieurs types de revenus sur lesquels des impôts sont prélevés :
- Revenus professionnels : salaire, remboursement des frais de déplacement, revenus de remplacement (comme le chômage), pensions, etc. ;
- Revenus des biens immobiliers : revenu cadastral et loyer ;
- Revenus des capitaux : intérêts perçus sur les comptes bancaires ;
- Revenus divers : rentes, bénéfices ou profits occasionnels, etc.
En Belgique, l’impôt est progressif. Au plus on gagne de l’argent, au plus le taux d’imposition est élevé.
Toute personne majeure doit remplir une déclaration d’impôts. Cette déclaration se base sur les revenus de l’année précédente. Ainsi, la déclaration remplie en 2024 prend en compte les revenus perçus en 2023.
Même si on ne perçoit pas de revenu, il est obligatoire de remplir une déclaration. Dans ce cas-là, le taux d’imposition sera de 0%. Faire une déclaration d’impôts ne veut donc pas dire que l’on devra forcément en payer. Par exemple, les étudiants ne payent généralement pas d’impôts, même s’ils travaillent sous contrats étudiants (à condition de respecter la limite d’heures qu’ils peuvent prester.).
De plus en plus de personnes reçoivent une proposition de déclaration simplifiée, c’est-à-dire préremplie par l’Etat, avec les informations à sa disposition. Elle arrive généralement par courrier et/ou mail vers le mois de mai. Chacun doit alors la vérifier et éventuellement contester une erreur. La proposition est consultable sur le site du SPF Finances où se trouvent aussi des aides en ligne pour contester, valider, modifier voire compléter les déclarations d’impôts. La déclaration d’impôt est à rendre pour fin juin (version papier) voire juillet (version numérique).
Le remboursement ou le paiement des impôts sera effectué durant le dernier trimestre de l’année civile.
Assurances
Une assurance est une couverture financière en cas de sinistre ou pour prévenir un risque possible (incendie, vol, accident, etc.). L’assuré paie une cotisation à un assureur. En cas de problème, le coût des réparations est couvert, partiellement ou complètement, par l’assurance.
Le coût d’une assurance varie selon plusieurs critères :
- Nature du risque ;
- Intensité ;
- Valeur de ce que l’on souhaite assurer ;
- Franchise ;
- Etc.
Le contrat, ou police d’assurance, formalise les différentes conditions, droits, obligations et montants pour chacune des deux parties.
En cas de problème couvert par une assurance, il est impératif d’établir une déclaration auprès de l’assureur pour que celui-ci puisse intervenir et, éventuellement, faire constater les dégâts par un expert.
En Belgique, il existe des assurances obligatoires, auxquelles il faut nécessairement souscrire.
La loi impose aux belges de souscrire à :
- Une assurance auto (ou assurance de responsabilité civile en matière de véhicule automoteur). Un conducteur doit obligatoirement être assuré pour pouvoir circuler sur la voie publique ;
- Une assurance Responsabilité Civile pour les personnes pratiquant une activité comportant des dangers comme la chasse ;
- Une assurance professionnelle pour les professions libérales, les employeurs et les établissements ayant un accès public.
D’autres assurances sont obligatoires par contrat (mais pas par la loi). Par exemple, un propriétaire demande généralement à son locataire de souscrire à une assurance habitation, aussi appelé assurance incendie.
Il est aussi souvent recommandé de prendre un assurance omnium à l’achat d’un nouveau véhicule car elle couvre plus de dégâts que l’assurance obligatoire classique (vol, incendie, bris de glace, heurt d’animaux, etc.).
Les autres assurances sont facultatives :
- Assurance familiale : elle prend en charge les dommages corporels et/ou matériels qu’un membre d’une famille occasionne à une personne tierce, dans le cadre privé ;
- Assurance habitation (en tant que propriétaire) : elle couvre la valeur de l’habitation ainsi que son contenu ;
- Assurance voyage ;
- Assurance annulation ;
- Assurance hospitalisation ;
- Etc.
Il existe plusieurs types de franchises (montant fixe, anglaise, au pourcentage). Il est important de bien lire son contrat d’assurance afin d’en connaître les spécificités.
Il existe plusieurs professionnels de l’assurance :
- Agent d’assurance : il représente une seule compagnie d’assurance et fait le lien avec les clients ;
- Courtier en assurance : c’est un conseiller indépendant. En fonction des besoins de son client, il proposera différentes compagnies ;
- Assureur « direct » : il s’agit des compagnies d’assurance ;
- Assureur bancaire : certaines banques proposent leurs propres produits d’assurance ;
- Intermédiaire d’assurance à titre accessoire : il s’agit des assurances optionnelles qui peuvent être choisies lorsqu’on réserve un voyage, qu’on achète des appareils électroniques, etc.